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Denkspiegel-effect in de zorg/fr: verschil tussen versies

Uit Context Thinking
AMvdHeyden (overleg | bijdragen)
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AMvdHeyden (overleg | bijdragen)
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Regel 4: Regel 4:
== L’effet miroir de la pensée dans le domaine de la santé ==
== L’effet miroir de la pensée dans le domaine de la santé ==


L’effet miroir de la pensée, c’est la tendance à supposer que l’autre personne pense comme vous.
L'[[Special:MyLanguage/Het denkspiegel-effect|effet miroir de la pensée]] est la tendance à supposer que l'autre pense comme soi-même.
Dans le domaine des soins de santé mentale, cela peut entraîner des pièges majeurs.
Dans les soins psychologiques, cela peut conduire à de grands pièges.


<span id="Valkuil:_projectie_van_denkstijl"></span>
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== Piège : projection du style de pensée ==
== Piège : projection du style de pensée ==


* Le prestataire de soins de santé → à contexte élevé pense que le patient/client est également à contexte élevé.<br>Lorsque ce n’est pas le cas, la pensée déviante ou littérale est parfois mal interprétée à la suite d’un traumatisme.
* Professionnel de la santé hautement contextuel → pense que le patient/client est également hautement contextuel.<br>Lorsque ce n'est pas le cas, une pensée divergente ou littérale est parfois interprétée à tort comme le résultat d'un traumatisme.
* Le prestataire de soins de santé à faible contexte s’attend à une pensée linéaire et littérale chez le patient/client.<br>Lorsque le patient/client pense de manière hautement contextuelle, sa nuance ou sa communication indirecte peut être mal comprise.
 
* Professionnel de la santé faiblement contextuel s'attend à une pensée linéaire et littérale chez le patient/client.<br>Lorsque le patient/client pense de manière hautement contextuelle, sa nuance ou sa communication indirecte peut être mal comprise.


<span id="Laag-contextueel_≠_trauma"></span>
<span id="Laag-contextueel_≠_trauma"></span>
== Traumatisme ≠ peu contextuel ==
== Traumatisme ≠ peu contextuel ==


Un piège spécifique est que la pensée peu contextuelle est souvent confondue avec le traumatisme.
Un piège spécifique est que la pensée faiblement contextuelle est souvent confondue avec un traumatisme.
* Un patient/client qui communique de manière très littérale et détaillée peut être perçu par un aidant à haut contexte comme quelqu’un qui pense « différemment » en raison d’une expérience traumatisante.
* Un patient/client qui communique de manière très littérale et axée sur les détails peut être perçu par un professionnel de la santé hautement contextuel comme quelqu'un qui pense « de manière déviante » en raison d'une expérience traumatisante.
* En réalité, cela peut provenir d’une différence structurelle dans la sensibilité au contexte, et n’a donc rien à voir avec le traumatisme vécu.
* En réalité, cela peut provenir d'une différence structurelle dans la sensibilité contextuelle, et donc n'avoir rien à voir avec un traumatisme vécu.


<span id="Pseudo-narcisme"></span>
<span id="Pseudo-narcisme"></span>
==Pseudo-narcissisme==
==Pseudo-narcissisme==


Une autre interprétation erronée est le pseudo-narcissisme.
Une autre mauvaise interprétation est le pseudo-narcissisme.
Cela peut se produire lorsqu’un patient/client à contexte élevé est évalué par un fournisseur de soins à faible contexte.
Ceci peut survenir lorsqu'un patient/client hautement contextuel est évalué par un professionnel de la santé faiblement contextuel.
* Le patient/client parle de manière nuancée, utilise des signaux implicites et établit de nombreux liens. Ou il utilise de l’humour/du sarcasme que l’aidant ne comprend pas du tout.
* Le patient/client s'exprime de manière nuancée, utilise des signaux implicites et établit de nombreux liens. Ou il/elle utilise de l'humour/sarcasme que le professionnel de la santé ne comprend absolument pas.
* Le prestataire de soins de santé s’attend à un langage concret et direct.   
* Le professionnel de la santé s'attend à un langage concret et direct.   


Le résultat : le patient/client semble encombrant ou moralisateur, ce qui peut être interprété à tort comme du narcissisme.
Le résultat : le patient/client semble circonlocutoire ou suffisant, ce qui peut être interprété à tort comme du narcissisme.
En réalité, il s’agit d’une différence de style de pensée, et non d’un trouble de la personnalité.
En réalité, il s'agit d'une différence de style de pensée, et non d'un trouble de la personnalité.


<span id="Voorbeelden"></span>
<span id="Voorbeelden"></span>
== Exemples ==
== Exemples ==


{{Casus|Un patient/client dit très concrètement : ''J’entends un bruit la nuit et je me réveille.'
{{Casus|Un patient/client raconte de manière très concrète : « J'entends un bruit la nuit et je me réveille. »
L’aidant à haut contexte s’attend à des nuances et pense : ''Cela doit être un traumatisme, il associe les sons à des expériences désagréables.'' 
Le professionnel de la santé hautement contextuel s'attend à de la nuance et pense : « Ce doit être un traumatisme, il associe les bruits à de mauvaises expériences. »
Mais en réalité, le patient/client ne fait que décrire littéralement ce qui se passe.
Mais en réalité, le patient/client décrit simplement et littéralement ce qui se passe.
Une mauvaise interprétation peut conduire à un diagnostic de traumatisme inutile.}}
L'interprétation erronée peut conduire à un diagnostic de traumatisme inutile.}}
{{Casus|Un homme oublie de fermer la porte de sa chambre tard dans la nuit lorsqu’il est allé chercher de l’eau. Il avait estimé que c’était pour une courte période de temps (salle de bain juste à côté de la chambre, tout le monde dort dans la maison).
{{Casus|Un homme oublie de fermer la porte de la chambre tard le soir lorsqu'il va chercher de l'eau. Il avait estimé que ce ne serait que pour une courte durée (salle de bain juste à côté de la chambre, tout le monde dort dans la maison).
Pour sa compagne (peu contextuelle) c’est inacceptable : la porte était ouverte <nowiki>=</nowiki> preuve qu’il est irrespectueux et qu’il ne l’aime pas vraiment.
Pour sa petite amie (faiblement contextuelle), c'est inacceptable : la porte est restée ouverte = preuve qu'il est irrespectueux et qu'il ne l'aime pas vraiment.
Elle répond par des déclarations extrêmes (« tu es un sale type », « je te déteste »), sans tenir compte du contexte ou de ses intentions.   
Elle réagit avec des déclarations extrêmes ("tu es un pervers", "je te déteste"), sans tenir compte du contexte ni de son intention.   


L’homme (hautement contextuel) reste calme, s’excuse et explique que c’était une erreur qui ne dit rien de son amour ou de ses soins.
L'homme (hautement contextuel) reste calme, s'excuse et explique que c'était une erreur qui ne dit rien de son amour ou de son attention.
Il tente de relativiser la situation, mais sa nuance ne l’atteint pas.   
Il essaie de relativiser la situation, mais sa nuance ne l'atteint pas.   


Supposons que ce couple vienne en thérapie avec un conseiller peu contextuel : il ou elle peut trouver l’explication de l’ami convaincante (''la porte était ouverte, donc il a tort'').
Supposons que ce couple vienne en thérapie chez un aidant faiblement contextuel : celui-ci peut trouver l'explication de la petite amie convaincante ("la porte était ouverte, donc il a tort").
Cela confirme la rigidité de la petite amie, et l’homme se sent encore plus incompris.   
De ce fait, la rigidité de la petite amie est confirmée, et l'homme se sent encore plus méconnu.   


Cet exemple montre comment les différences de sensibilité au contexte peuvent conduire à de graves malentendus, et comment l’effet miroir de la pensée peut également être un piège pour les thérapeutes.}}
Cet exemple montre comment les différences de sensibilité contextuelle peuvent conduire à de graves malentendus, et comment l'effet miroir de la pensée peut également être un piège pour les thérapeutes.}}
{{Casus|Un patient/client a une phobie sociale et n’ose pas faire son coming out.   
{{Casus|Un patient/client souffre d’une phobie sociale et n’ose pas sortir.   
L’aidant A suppose automatiquement que cela est dû à une expérience traumatisante vécue dans l’enfance, car la mère a présenté des caractéristiques limites sévères.   
Le soignant A suppose automatiquement que cela provient d’une expérience traumatique dans l’enfance, puisque la mère présentait de forts traits borderline.   
Le fournisseur de soins B, quant à lui, voit un lien héréditaire possible entre la limite et la faible contextualité, et soupçonne que le patient/client est lui-même peu contextuel.   
Le soignant B, en revanche, voit un lien héréditaire possible entre borderline et faible contextualité, et soupçonne que le patient/client est lui-même à faible contexte.   


Ce deuxième fournisseur de soins oriente le patient/client vers un centre multidisciplinaire de diagnostic.
Ce second professionnel de la santé envoie le patient/client vers un centre multidisciplinaire pour l'établissement d'un diagnostic.
Là, on lui diagnostique un diagnostic d’autisme.   
Là, elle reçoit le diagnostic d'''autisme''.   


Cela montre comment les mêmes plaintes peuvent être interprétées sous différents angles : traumatisme ou pensée contextuelle.
Ceci montre comment les mêmes plaintes peuvent être interprétées à travers différentes lunettes : traumatisme versus pensée contextuelle.
L’effet miroir de la pensée peut amener un professionnel de la santé à projeter ses propres hypothèses, tandis qu’un autre prend en compte les différences de style de pensée.}}
L'effet miroir de la pensée peut conduire un professionnel de la santé à projeter ses propres hypothèses, tandis qu'un autre tient compte des différences de style de pensée.}}


<span id="Conclusie"></span>
<span id="Conclusie"></span>
== En conclusion ==
== En conclusion ==


L’effet miroir de la pensée est un piège structurel dans les soins de santé mentale.
L'effet miroir de la pensée est un piège structurel dans les soins psychologiques.
En étant conscients des différences de sensibilité au contexte, les prestataires de soins de santé peuvent éviter que des styles de pensée normalement différents soient considérés à tort comme pathologiques ou liés à un traumatisme.
En étant conscients des différences de sensibilité contextuelle, les professionnels de la santé peuvent éviter que des styles de pensée normalement variés ne soient considérés à tort comme pathologiques ou liés à un traumatisme.

Huidige versie van 25 sep 2025 15:49

L’effet miroir de la pensée dans le domaine de la santé

L'effet miroir de la pensée est la tendance à supposer que l'autre pense comme soi-même. Dans les soins psychologiques, cela peut conduire à de grands pièges.

Piège : projection du style de pensée

  • Professionnel de la santé hautement contextuel → pense que le patient/client est également hautement contextuel.
    Lorsque ce n'est pas le cas, une pensée divergente ou littérale est parfois interprétée à tort comme le résultat d'un traumatisme.
  • Professionnel de la santé faiblement contextuel → s'attend à une pensée linéaire et littérale chez le patient/client.
    Lorsque le patient/client pense de manière hautement contextuelle, sa nuance ou sa communication indirecte peut être mal comprise.

Traumatisme ≠ peu contextuel

Un piège spécifique est que la pensée faiblement contextuelle est souvent confondue avec un traumatisme.

  • Un patient/client qui communique de manière très littérale et axée sur les détails peut être perçu par un professionnel de la santé hautement contextuel comme quelqu'un qui pense « de manière déviante » en raison d'une expérience traumatisante.
  • En réalité, cela peut provenir d'une différence structurelle dans la sensibilité contextuelle, et donc n'avoir rien à voir avec un traumatisme vécu.

Pseudo-narcissisme

Une autre mauvaise interprétation est le pseudo-narcissisme. Ceci peut survenir lorsqu'un patient/client hautement contextuel est évalué par un professionnel de la santé faiblement contextuel.

  • Le patient/client s'exprime de manière nuancée, utilise des signaux implicites et établit de nombreux liens. Ou il/elle utilise de l'humour/sarcasme que le professionnel de la santé ne comprend absolument pas.
  • Le professionnel de la santé s'attend à un langage concret et direct.

Le résultat : le patient/client semble circonlocutoire ou suffisant, ce qui peut être interprété à tort comme du narcissisme. En réalité, il s'agit d'une différence de style de pensée, et non d'un trouble de la personnalité.

Exemples

Casus
Un patient/client raconte de manière très concrète : « J'entends un bruit la nuit et je me réveille. »

Le professionnel de la santé hautement contextuel s'attend à de la nuance et pense : « Ce doit être un traumatisme, il associe les bruits à de mauvaises expériences. » Mais en réalité, le patient/client décrit simplement et littéralement ce qui se passe.

L'interprétation erronée peut conduire à un diagnostic de traumatisme inutile.


Casus
{{{1}}}


Casus
Un patient/client souffre d’une phobie sociale et n’ose pas sortir.

Le soignant A suppose automatiquement que cela provient d’une expérience traumatique dans l’enfance, puisque la mère présentait de forts traits borderline. Le soignant B, en revanche, voit un lien héréditaire possible entre borderline et faible contextualité, et soupçonne que le patient/client est lui-même à faible contexte.

Ce second professionnel de la santé envoie le patient/client vers un centre multidisciplinaire pour l'établissement d'un diagnostic. Là, elle reçoit le diagnostic d'autisme.

Ceci montre comment les mêmes plaintes peuvent être interprétées à travers différentes lunettes : traumatisme versus pensée contextuelle.

L'effet miroir de la pensée peut conduire un professionnel de la santé à projeter ses propres hypothèses, tandis qu'un autre tient compte des différences de style de pensée.


En conclusion

L'effet miroir de la pensée est un piège structurel dans les soins psychologiques. En étant conscients des différences de sensibilité contextuelle, les professionnels de la santé peuvent éviter que des styles de pensée normalement variés ne soient considérés à tort comme pathologiques ou liés à un traumatisme.