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Lexique

Uit Context Thinking

Ce lexique regroupe les notions clés qui reviennent régulièrement dans le projet Context Thinking (Pensée Contextuelle). Les termes sont définis dans le contexte de la pensée complexe et de la sensibilité contextuelle.

Comportement transactionnel

Dans la pensée faiblement complexe, on observe souvent une action transactionnelle : "je fais X, pour que tu fasses Y". La nuance ou la réciprocité sous-jacente disparaît au profit de l'échange direct.

L'action transactionnelle signifie penser et agir en termes d'échange direct : "si tu fais ceci, alors je fais cela". Il s'agit d'une forme de pensée au premier degré, linéaire, avec peu de place pour le contexte implicite ou la nuance. Dans les relations humaines, cela conduit souvent à de grandes incompréhensions et à des interprétations erronées du comportement de l'autre.

En effet, les humains ne sont pas des objets qui réagissent selon des règles fixes, mais des personnes uniques avec des émotions, des souvenirs, des attentes et un monde intérieur propre.

Dans un contexte commercial, tel que la culture de négociation des entreprises, l'action transactionnelle peut, en revanche, très bien fonctionner. Les managers qui partagent ce style de pensée parlent en effet la même langue, ce qui permet de conclure des accords rapidement et clairement.

Cas n° 1 : Une personne faiblement contextuelle émet une critique (justifiée ?) envers l'autre. Plus tard, l'autre fait quelque chose d'inattendu (par ex., il n'a pas vidé le lave-vaisselle). La personne faiblement contextuelle pense : "c'est une réaction à ma critique de tout à l'heure". Transactionnel : "Je dis quelque chose → tu réagis à cela." Le contexte de l'autre n'est pas pris en compte (oubli, distraction, surmenage...).

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Cas n° 2 : Un partenaire vous reproche une infidélité parce qu'il/elle raisonne de manière transactionnelle : "tu fais quelque chose → cela signifie X, car c'est comme ça que cela fonctionne pour moi."

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Cas n° 3 : Une femme dégonfle les pneus de vélo de son mari, afin qu'il doive se rendre au travail en voiture. De ce fait, il emmène leur fils et elle n'a pas à l'emmener à l'école.

Pensée égocentrique

La pensée égocentrique n'est pas la même chose que d'être égoïste. L'égoïsme peut parfois en être une conséquence, mais le cœur réside ailleurs : une capacité limitée à inclure le contexte et les conséquences pour les autres dans la pensée.

Une personne qui pense de manière faiblement contextuelle a du mal à :

  • voir les conséquences à long terme de ses actions
  • prendre en compte les sensibilités des autres
  • comprendre le contexte implicite et complexe d'une situation

C'est pourquoi une telle personne part principalement de ses propres conclusions, une forme de pensée au premier degré. Les intentions peuvent être bonnes, mais les conséquences sont souvent mal évaluées.

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Cas n° 1 : "Je vais juste passer avec les enfants au travail de mon mari, il va adorer." L'intention est positive, mais le contexte n'a pas été pris en compte :

  • les enfants sont autistes et ne supportent pas les longs trajets en voiture, surtout aux heures de pointe
  • après une heure de bouchon, ils arrivent complètement surstimulés
  • la mère est elle-même surstimulée et réagit émotionnellement
  • le mari doit interrompre son travail pour sauver la situation

Le point de départ était bon, mais le manque de contexte rend les conséquences négatives.

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Cas n° 2 : Vous élevez la voix pour attirer l'attention ou pour faire valoir votre point de vue. Vous ne réalisez pas que c'est désagréable pour l'autre, ni que vous risquez de manquer des informations importantes. À long terme, cela conduit soit à des discussions criardes, soit à l'évitement des conversations.

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Cas n° 3 : Interrompre quelqu'un en plein milieu de sa conversation parce que vous avez une idée que vous voulez exprimer maintenant. Cela semble anodin, mais cela ignore les sensibilités de l'autre et peut conduire à l'irritation ou au décrochage.

Pensée complexe

Définition

La pensée complexe fait référence à la capacité d'intégrer plusieurs perspectives, temporalités et conséquences dans l'interprétation d'une situation. Elle nécessite de la sensibilité contextuelle, de l'intelligence sociale ET de l'autoréflexion. Elle va donc au-delà du raisonnement purement intellectuel : la pensée complexe touche aussi à l'empathie et à l'autoréflexion.

Degrés de pensée

Nous pouvons distinguer trois niveaux :

  • Pensée au 1er degré (pensée faiblement complexe) : raisonnement linéaire – si le cas A se produit, alors B suit.
  • Pensée au 2e degré : réfléchir à la manière dont une autre personne pense dans une situation donnée.
  • Pensée au 3e degré : réfléchir à la manière dont une autre personne pense, qui pense à une troisième personne dans une situation donnée.

À partir de la pensée au 2e degré, on parle de pensée complexe ou de pensée hautement contextuelle.

Résumé

La pensée complexe est la capacité de :

  • prendre en compte plusieurs perspectives simultanément,
  • établir des liens entre le passé, le présent et le futur,
  • tenir compte des conséquences pour soi ET pour les autres.

Terminologie / Synonymes

  • Pensée faiblement contextuelle
    • pensée au premier degré
    • cécité contextuelle
  • Pensée hautement contextuelle
    • pensée au deuxième et au troisième degré
    • pensée complexe (terme introduit par Koen Thomeer)

Remarque : Dans la littérature scientifique, ces termes sont parfois distingués (par exemple : la cécité contextuelle principalement en lien avec l'autisme, et la pensée complexe plus large que la simple sensibilité contextuelle). Cependant, dans ce projet, ils sont utilisés comme synonymes afin de désigner clairement et uniformément les styles de pensée.

Théorie de l’esprit

La Théorie de l'Esprit (TdE) (Theory of Mind - ToM) fait référence à la capacité de s'imaginer ce qu'un autre pense, ressent ou veut. Cela signifie que vous comprenez que les autres ont leur propre perspective, qui peut différer de la vôtre.

Explication classique : histoire de Sally-Anne

Une expérience classique démontre ce mécanisme : Sally met sa bille dans un panier et quitte la pièce. Anne sort la bille du panier et la met dans une boîte. Lorsque Sally revient, on demande : "Où Sally va-t-elle chercher sa bille ?"

Fout bij het aanmaken van de miniatuurafbeelding: Het was niet mogelijk het miniatuurbestand op de doellocatie op te slaan.


  • Un enfant avec une Théorie de l'Esprit développée répond : dans le panier – car c'est là où Sally pense que la bille se trouve.
  • Un enfant sans (ou avec une Théorie de l'Esprit limitée) dit souvent : dans la boîte – car c'est l'endroit réel que l'enfant connaît lui-même.

Le test montre si quelqu'un peut comprendre qu'un autre peut avoir une croyance qui diffère de la réalité ET de sa propre connaissance.

Conséquences pratiques dans la vie quotidienne

Cas n° 1 : Le muesli Le partenaire A déplace le paquet de muesli dans une autre armoire de cuisine. Le partenaire B ne retrouve plus le paquet et part du principe le plus logique : le paquet de muesli est vide. Le partenaire A s'attend cependant à ce que le partenaire B sache que le paquet a été déplacé. Cela conduit à des malentendus.

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Cas n° 2 : La communication La partenaire A s'attend à ce que le partenaire B comprenne immédiatement tout ce qu'elle raconte, sans contexte supplémentaire. Elle ne réalise pas que son explication peut être comprise de différentes manières. Le partenaire B, en revanche, remarque qu'elle a souvent du mal avec le contexte implicite et commence donc à communiquer de manière plus explicite, afin de réduire les risques de malentendus.

Importance dans ce projet

Une Théorie de l'Esprit limitée (Theory of Mind limitée) est étroitement liée à la cécité contextuelle. Là où la TdE concerne principalement la perspective sociale (comprendre ce qu'un autre pense ou ressent), la Pensée Complexe va plus loin : elle intègre aussi les temporalités, les conséquences et les contextes plus larges.

Empathie

LEmpathie est la capacité de se mettre à la place des sentiments, des pensées et des perspectives d'une autre personne. Il s'agit de reconnaître, de comprendre et (dans une certaine mesure) de ressentir ce que quelqu'un d'autre éprouve, sans vivre cette expérience soi-même.

Formes d’empathie

  • Empathie cognitive – le fait de reconnaître et de comprendre ce que l'autre ressent ou pense. Cela nécessite le traitement d'un input contextuel : quelle est la véritable nature de la situation ?
  • Empathie émotionnelle – le fait de ressentir l'émotion de l'autre. Pour exprimer cette émotion de manière appropriée, un output contextuel est également nécessaire : quelle est la meilleure façon de réagir dans cette situation ?

Faible contexte versus haut contexte

  • Les personnes hautement contextuelles ont généralement une empathie cognitive forte. Par conséquent, leur empathie émotionnelle est mieux adaptée au contexte et souvent plus appropriée dans les situations sociales.
  • Les personnes faiblement contextuelles ont une empathie cognitive limitée. Leur réaction émotionnelle est donc moins adaptée à l'environnement. Cela ressemble davantage à une forme de ressenti réflexe : la sympathie.

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Cas n° 1 : Le voyageur La personne B entre dans le train et lutte pour placer sa valise dans le porte-bagages.

  • La personne A reconnaît à l'expression du visage de la personne B que cela demande des efforts et provoque de la frustration → empathie cognitive.
  • La personne A ressent elle-même de la frustration en voyant cela → empathie émotionnelle.
  • Chez une personne hautement contextuelle, la réaction sera adaptée à la situation (par exemple, offrir calmement de l'aide).
  • Chez une personne faiblement contextuelle, la réponse émotionnelle peut être moins appropriée (**réagir émotionnellement de manière excessive**, sans comprendre la situation).

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Cas n° 2 : L'incompréhension Une autre forme de manque d'adaptation cognitive : le mari travaille dur, mais soulever des objets lourds lui fait mal aux épaules. Il a l'air abattu. Elle voit l'expression faciale, mais en raison de sa faible contextualité, elle ne peut pas la relier au travail physique. Elle pense donc qu'il est « en colère ». Parce qu'elle pense qu'il est en colère, elle se met en colère contre lui en réaction. Le mari se sent incompris et doublement puni.

Conclusion

Les personnes faiblement contextuelles ont certainement une forme dempathie, mais celle-ci est moins adaptée au contexte. On parle alors plutôt de sympathie (une forme réflexe) que dempathie émotionnelle à part entière. Une forme dempathie émotionnelle à part entière tient compte de linput (ce qui se passe réellement ici ?) et de l'output (quelle est la meilleure façon de réagir ici ?).